- Vous êtes à Bourg ce soir au Temps des cerises. Pourquoi ?
Je viens à 20 h 30 animer le débat qui suivra la projection du film sur la naissance du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), intitulé C’est parti ! réalisé par Camille de Casabianca. Impossible de détacher cette soirée du contexte actuel, marqué par le débat sur les retraites chez nous et la crise en Grèce.
- Selon vous, la situation en Grèce peut un jour se reproduire en France ?
Je ne dis pas ça, la France est un pays plus important et moins endetté. En revanche... il y a des facteurs communs ! Nous vivons une crise financière, sociale, économique énorme. Les questions sont : d’où vient-elle ? Et qui paiera ? La Grèce est alors une vraie leçon de chose qui nous concerne.
- Quel lien faites-vous avec la question des retraites ?
C’est une réforme réactionnaire voulue par Nicolas Sarkozy. Comme chez nous, la population en Grèce découvre qu’elle est la marionnette de la grande industrie et de la finance. C’est pourtant aux auteurs de la crise de payer, pas aux populations !
- La grève générale en Grèce vous inspire-t-elle ?
Ils l’ont faite mercredi. En sommes-nous capables ? Dans notre pays, nous faisons grève tous les deux mois, mais rarement ensemble. Faire grève coûte cher aux familles. Seul un mouvement unitaire et prolongé peut déboucher. On l’a vu à la Guadeloupe. Le ras-le-bol contre Sarkozy est pourtant généralisé en France, mais la question est toujours la même : comment résister efficacement ? Le NPA doit à présent être capable d’apporter une réponse anticapitaliste crédible.