Lettre ouverte à Brice Teinturier (SOFRES) et à tous ceux qui reprennent ses propos falsificateurs !

, par COMBES Maxime, PATTIEU Sylvain

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L’émission de Jacques Chirac durant laquelle il est censé défendre le oui à la Constitution face à 80 jeunes dûment choisis et sélectionnés tourne à la sinistre plaisanterie. De démentis en rectifications douteuses, Brice Teinturier et la SOFRES confirment que nous avons bien été évincés du panel de 80 Jeunes pour nos engagements respectifs à Attac et la LCR, et surtout dans l’appel des 200 jeunes pour un non de gauche à la Constitution européenne.

Les motifs de notre éviction

Première contradiction : Maxime Combes a été enlevé de la liste parce qu’étudiant et qu’il manquait des salariés dans le panel. Sylvain Pattieu, salarié puisque enseignant, a été évincé parce qu’il y avait trop d’hommes. Pourquoi évincer un salarié si le panel en manquait ?

Deuxième contradiction : Mardi et mercredi, Brice Teinturier et la SOFRES ont affirmé dans les médias que nous avions été évincés sur critères géographiques. Jamais ce motif ne nous a été donné.

Brice Teinturier ment quand il affirme que nous n’avons « jamais été convoqués » (Le Monde du 14 avril)

Premier élément : le 6 avril et le 7 avril pour Maxime Combes, le 7 pour Sylvain Pattieu, la Sofres nous a appelés pour nous demander de bloquer la journée du 14 avril, assurant que notre présence pour l’émission était certaine et non hypothétique.

Deuxième élément : comment se fait-il que nous connaissions le lieu (Hôtel Golden Tulipes Porte de Saint-Cloud, place René Clerc) et l’heure (9 h 30) de RDV du jeudi matin si nous n’étions pas convoqués ? (ces informations n’étaient pas encore sorties dans la presse le jeudi 7 avril !)

Des critères de choix étonnants

Premier élément : Le questionnaire qui a permis à la SOFRES de faire et défaire son panel de jeunes ne comportait aucune question pour savoir si chacun des jeunes avait lu tout ou partie de la Constitution Européenne. Comment imaginer sélectionner des jeunes pour discuter d’un sujet dont ils n’ont pas même lu l’intitulé ? Nous l’avions lu, nous avons été évincés. Des camarades se sont rendus ce jeudi matin sur le lieu de RDV, devant l’hôtel Golden Tulipes, pour demander aux arrivants si ils avaient lu la Constitution. Résultat : parmi ceux qu’ils ont rencontré, aucun ne l’avait lu... Sauf un qui avait lu un résumé !

Deuxième élément : Brice Teinturier et la SOFRES mentent lorsqu’ils affirment (Le Monde du 14 avril) qu’il y aura « autant de chômeurs que l’on en trouve dans la population des jeunes [...], soit une dizaine environ ». 10 sur 80 représente 12,5%. Il y a 24% de chômeurs chez les jeunes. Cela confirme la manipulation du panel soit-disant représentatif.

Conclusion

Brice Teinturier qualifie nos affirmations de « malhonnêtes » (Le Monde du 14 avril). Pour lui, nous ne sommes que des « déçus », des « frustrés » (France soir du 13 avril) qui ont cherché « une belle opportunité pour faire parler d’eux » (Le Monde du 14 avril). Les éléments ci-dessus prouvent le contraire. Nous ne cherchons pas à faire parler de nous mais revendiquons notre inscription dans la campagne unitaire de l’appel des 200 et de l’appel des 200 jeunes. C’est à ce titre et non en notre nom personnel qu’il nous paraissait légitime de participer à cette émission. Si « frustrés » nous sommes, c’est de débat démocratique, tout comme les citoyennes et citoyens de notre pays. Comment se fait-il qu’il n’y a plus, à notre connaissance, de représentants des 130 000 personnes qui ont signé l’APPEL DES 200 ?

C’est pour cela que nous ferons un POINT PRESSE, avec des représentants d’organisation également privés de débats contradictoires avec Jacques Chirac, jeudi 14 avril à 17h00, près de l’Elysée, au coin de la rue Royale et de la rue du Fbg Saint Honoré (M° Madeleine ou Concorde). Nous y ferons notamment part des questions que nous aurions posées à Chirac si nous n’avions pas été évincés.

Sylvain Pattieu (06 63 74 04 92) et Maxime Combes (06 24 51 29 44)