L’arrivée ici du recueil organisé par Penelope Rosemont, Surrealist Women, An Inter-national Anthology (Austin, University of Texas Press, 1998, The surrealist revolution series) n’a pas manqué de susciter des débats passion-nés chez les surréalistes parisiens : faut-il constituer « les femmes » en catégorie séparée dans le surréalisme ? En quoi une oeuvre surréaliste inventée par une femme se distingue de celle d’un homme ?
En ce qui me concerne, j’ai été séduit par le volume, qui m’a permis de découvrir tout un « continent submergé » d’images d’une splendide insolence et d’une troublante inquiétude. On – les historiens, critiques et autres parasites – a souvent réduit le surréalisme à une affaire masculine, française, des années 20 et 30. Par son anthologie, Penelope Rose-mont qui a choisi les textes et les images, et rédigé une excellente introduction historique – contribue à redessiner la carte du surréalisme en montrant l’importance de la participation féminine, l’extension internationale du mouvement, et sa vitalité jusqu’à nos jours, à Paris, Prague, Chicago, Sao Paulo, Buenos Aires, Madrid et Stockholm.