« Quelques précisions sur ce qui s’est réellement passé au Parlement européen. Partisan résolu de la taxe Tobin, j’ai voté sans problème les points 9, 10 et 11 de la résolution qui demandaient à la Commission de travailler sur “la faisabilité de la taxe”. Mais j’ai effectivement refusé de voter l’ensemble de la motion de compromis soutenue par la gauche plurielle, Pasqua et Bayrou. Il y était notamment écrit que les signataires étaient “soucieux de garantir à terme une plus grande stabilité du système monétaire, financier, économique et social à l’échelle mondiale, qui ne pourra résulter que d’un renforcement de la coopération internationale” ou encore désiraient “mettre l’accent sur l’importance cruciale que revêt la nécessité de formuler un cadre réglementaire et prudentiel capable d’assurer le fonctionnement de marchés financiers globalisés, débarrassés de leurs excès”.
Je crois que tous les compromis et consensus ne sont pas possibles et que les anticapitalistes ne peuvent, par “tactique”, voter des textes contradictoires à leurs engagements. La bataille pour la taxe Tobin n’est pas finie, encore faut-il la mener dans la clarté. »