- Pourquoi ContrAtom s’est-il déplacé à Paris ?
Le combat nucléaire n’a pas de frontière. Historiquement, ContrAtom s’est formé avec la construction du surgénérateur de Creys-Malville en France voisine. En cas d’accident de cette centrale, les conséquences auraient été désastreuse pour Genève et la Suisse. Les effets négatifs se ressentent bien au-delà des frontières régionales ou nationales, c’est pourquoi les anti-nucléaires doivent mener une campagne coordonnée contre la relance voulue par les pro-nucléaires.
- Cette relance, c’est un retour en force du nucléaire ?
Non, mais c’est une tentative du lobby du nucléaire, comme en Suisse avec le projet de nouvelle centrale par la société Atel ou en France avec la volonté de Nicolas Sarkozy de construire un 2e EPR (ndlr : réacteur nucléaire de troisième génération). Contrairement à ce qu’affirme le président français, le nucléaire n’est pas renouvelable, tout simplement parce que l’uranium est une ressource limitée. Sans parler des ravages écologiques et humains liés à son extraction. Nous ne sommes pas à l’abri d’un accident nucléaire aux conséquences désastreuses, comme nous le rappelle la fuite d’uranium à Tricastin.
- Quelles seront les actions contre le projet d’Atel ?
Nous sommes déjà mobilisés. Nous avons exigé des autorités genevoises qu’elles s’opposent à la construction de cette centrale en vertu de l’article 160e de la Constitution. En effet, celui-ci les oblige à s’opposer par tous les moyens juridiques à l’installation d’une nouvelle centrale au voisinage du territoire genevois. Par la suite, nous utiliserons la voie du référendum à l’échelle fédérale.