Le NPA héraultais organise samedi 1er juin « Les six heures anticapitalistes » de 17h à 23h à la salle Guillaume de Nogaret (Espace Pitot) à Montpellier. Philippe Poutou, ancien candidat à l’élection présidentielle, sera présent dès 17h. Entretien.
- Qu’attendez-vous de cette initiative ?
Comme pour toutes les autres réunions que nous organisons, c’est une rencontre avec les militants et les sympathisants pour montrer qu’on est toujours là, qu’on existe et qu’il y a les moyens de faire autre chose.
- Par exemple en ce jeudi, vous êtes à Tarbes dans le même contexte ?
C’est un peu différent puisqu’il s’agit d’un meeting unitaire avec le Front de gauche et les organisations syndicales. On est dans cette configuration où l’on se retrouve, où l’on pédale ensemble pour combattre la crise et l’austérité.
- Le NPA a eu les résultats modestes qu’on connaît aux présidentielles, ensuite une partie de ses membres a rejoint le Front de gauche, comment faites-vous face ?
C’est une situation difficile qui fait partie des aléas de la vie politique. Il y a des désaccords, des crises ou mini-crises, des séparations. On a essayé de l’éviter... aujourd’hui on essaie de tenir le cap, c’est-à-dire contribuer à constituer une force anticapitaliste qui soit du côté des salariés, de la population. Cela se fait en lien avec le Front de gauche où on retrouve les camarades partis récemment, avec Lutte ouvrière, avec des syndicats, avec des associations comme Attac, Copernic... L’idée c’est que du côté de la population, on retrouve le moral et la force pour se battre.
- C’est difficile parce que les gens avaient espéré...
La déception n’est pas énorme parce que la campagne d’Hollande n’avait pas suscité beaucoup d’espoirs, mais il y avait une telle envie de se débarrasser de Sarkozy et de sa bande, de respirer un peu et de trouver un gouvernement un peu plus du côté de la population. Mais en fait, la politique est quasiment la même. Comment redonner l’espoir ? Ce qu’on sait, c’est qu’on a intérêt à relever la tête collectivement, à reconstruire le mouvement social. Ce qu’on sait, c’est qu’il ne faut pas qu’on lâche parce qu’on peut faire autre chose.
- Pourquoi n’avez-vous pas rejoint le Front de gauche ?
Parce que nous avons de gros désaccords notamment à propos du gouvernement. Le Front de gauche pense qu’il faut le pousser à mener une politique de gauche. Le NPA estime qu’il ne mènera jamais une politique de gauche, même avec Mélenchon Premier ministre. La seule réalité, c’est qu’il faut que la colère s’exprime.