Olivier Besancenot à Toulouse : « ce gouvernement de brutes épaisses que l’on se tape »

, par BESANCENOT Olivier

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Ambiance concert pour le seul meeting de campagne de la liste « Debout ! » regroupant la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) les Motivés et l’Appel Unitaire Antilibéral.

Devant l’entrée de la salle Jean Mermoz les militants tractent. Sur scène, les rappeurs de “Stéréotypes” et les ex-chanteurs de Zebda Hakim et Mustapha Amokhrane partagent le temps de paroles avec les discours des têtes de listes.

En coulisse, « backstage », Olivier Besancenot répond aux questions des journalistes avant de prendre le micro.

LibeToulouse : Pourquoi soutenez-vous la liste Debout à Toulouse ?

Olivier Besancenot : Toulouse est un concentré de ce qui se passe au niveau national. L’ultra libéralisme d’EADS qui profite aux actionnaires pendant que l’ensemble des ouvriers sont soumis aux restrictions économiques du plan Power 8, le démantèlement des quartiers populaires, la dégradation des services publics. A cela s’oppose la résistance de militants de terrain comme ceux de la liste Debout. Très concrètement nous avons passé des accords unitaires avec des groupes locaux. Les listes soutenues par la LCR pendant la campagne des municipales ne sont pas des prêtes noms.

S’affirmer révolutionnaire et vouloir participer à la gestion dans le cadre d’un conseil municipal, ce n’est pas contradictoire ?

Olivier Besancenot : Non. Etre révolutionnaire c’est aussi donner son avis sur des institutions qui pourraient fonctionner de façon alternative. La démocratie participative c’est de permettre qu’une partie du budget de la ville soit sous le seul contrôle des habitants. Cela dit dans le gouvernement de brutes épaisses que l’on se tape, il faudra un peu plus qu’une élection municipale pour changer radicalement les choses.

Quel est votre pronostic pour le résultat des élections à Toulouse ?

Olivier Besancenot : La meilleure chose souhaitable c’est que les électeurs mettent en adéquation ce qu’ils pensent avec leur vote.

P.-S.

Propos recueillis par Jean-Manuel Escarnot.
Entretien sur le site de Libé Toulouse, édition du 4 mars 2008.

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