Nicaragua, Guatemala, Salvador... L’Amérique centrale va-t-elle devenir le Vietnam des années 80 ? On peut le craindre, depuis que l’administration Reagan a décidé de faire de cette région le test de ses nouveaux rapports de puissance avec l’Union soviétique.

Dix-huit mois après la victoire de la révolution sandiniste, le Nicaragua n’est pas devenu ce « Goulag tropical » qu’annonçaient les oiseaux de mauvais augure. Il y existe un véritable pluralisme — de la presse, des partis, des syndicats — et les droits de l’homme y sont davantage respectés que dans la plupart des pays d’Amérique latine.

Les révolutionnaires sandinistes auraient-ils découvert le moyen de concilier socialisme et liberté ? Expérimenteraient-ils des voies nouvelles vers le développement et l’indépendance nationale ?

Au terme de son enquête, l’auteur s’efforce de répondre à ces questions.

Le mode d’accession au pouvoir déterminant, en partie, le mode d’exercice du pouvoir, le livre relate tout d’abord comment la révolution a vaincu. Il analyse la conception sandiniste du socialisme et dresse le bilan d’une année de reconstruction. Il s’attache en particulier aux problèmes institutionnels de la « démocratie révolutionnaire » née de la grève générale et de la guerre civile. Il s’insère ainsi dans le grand débat contemporain sur la démocratie et le totalitarisme.

L’auteur : Henri Weber est maître-assistant de philosophie à Paris-VIII, auteur de Marxisme et conscience de classe (10/18, 1975) et de plusieurs ouvrages sur l’eurocommunisme.

Plan du livre

Gdansk et Managua