Montreuil, le 14 novembre 2012.
Tout d’abord, nous t’apportons notre soutien et notre affection face à la répression dont tu es victime en raison de ton engagement pour la défense du Pays Basque pour son droit à décider et à vivre en paix. Il est grand temps que le peuple basque puisse décider de son avenir, il est grand temps que les Etats Espagnol et Français arrêtent de régler militairement un conflit politique qui ne trouvera de solution que par la voix politique.
Ironie de l’histoire c’est un gouvernement à majorité socialiste qui aura fait le choix de t’extrader et d’appliquer ce mandat d’arrêt européen que nous avons combattu et combattons ensemble. C’est le même Hollande qui parlait de « clémence » en campagne électorale qui aujourd’hui envoie à une condamnation certaine une militante politique entre les bras de la répression d’Etat de la audiencia nacional qui plus est pour des faits non répréhensibles en France.
Mais il semblerait qu’il ne soit pas si facile de briser votre résistance et celles de vos militants, pour preuve cette lâcheté de la part de ceux qui t’ont extradée qui consiste à nier leur implication dans cette décision. La quasi-unanimité des élus du Pays Basque Nord exige ta libération. La manifestation du 10 novembre à Bayonne pour exiger que tu sois libre et défendre les droits des presos a été une mobilisation historique. Plus de 14 000 personnes d’après la police, cela veut tout dire sur le succès de cette initiative. Ironie de l’histoire c’est peut-être la question basque qui va être la première grande crise de ce gouvernement Hollande-Ayrault.
Tu risques 12 ans de prison, et plusieurs années de préventive avant que ton procès n’ait lieu... nous ne pouvons trouver les mots pour exprimer la colère et l’injustice que nous ressentons. Mais saches que l’ensemble du NPA prend la mesure de l’attaque contre une militante politique, un parti, des idées, un combat. Nous tenterons de participer à toutes les initiatives unitaires ou non au nord comme au sud des Pyrénées qui permettront de faire avancer ton combat pour le droit à décider du Pays Basque et obtenir ta libération comme celle de l’ensemble des presos.
Nous espérons que tu préserves, autant que possible, cette détermination calme et joyeuse que nous avions pu partager lors de notre dernière université d’été et ferons tout notre possible pour permettre que tu puisses participer à la prochaine en femme libre du Pays Basque.
Salutations anticapitalistes et révolutionnaires.
Le comité éxécutif du NPA.