La LCR était section française de la IVe Internationale, le NPA ne le sera pas. Non parce que nous pensons que nos idées fondamentales sont dépassées, mais parce que nous croyons qu’il y a une nouvelle époque, qu’il faut actualiser notre programme, et qu’il faut de nouveaux partis, de nouveaux instruments pour intervenir dans la lutte de classe. Le NPA ne pourrait être section française de la IVe Internationale, parce qu’il a vocation à être un parti pluraliste, un parti qui favorise les convergences entre des expériences et des courants d’origines diverses – communistes, socialistes, syndicalistes –, un parti qui vise à prendre le meilleur de toutes les traditions révolutionnaires. Or, l’histoire a fait que la IVe Internationale, et plus précisément « notre IVe Internationale », est un courant nettement délimité historiquement.
Dans ces conditions, le NPA, comme à sa manière la IVe Internationale, doit contribuer à construire un nouveau rassemblement international, une nouvelle convergence de toutes les organisations de la gauche anticapitaliste, une nouvelle Internationale. Mais, nous le savons, il n’y aura pas de simultanéité entre construction de partis nationaux et construction d’une nouvelle Internationale. C’est pourquoi nous poursuivrons la construction de la IVe Internationale, tant qu’il n’y aura pas une nouvelle Internationale.
Dans cette perspective, le congrès a proposé que le NPA prenne en charge toute une partie des relations que la LCR avait avec l’Internationale, que les responsables du NPA soient invités comme observateurs aux réunions et instances de la IVe Internationale.
Il a aussi décidé qu’Inprecor prenne une nouvelle place dans l’information des militants de la IVe Internationale. Enfin, il a proposé la tenue, dès la fin 2009, d’assemblées générales de préparation du congrès mondial de la IVe Internationale (qui aura lieu en 2010). En revanche, à l’heure de constituer le NPA, le congrès a jugé que les ex-militants de la LCR ne devaient pas constituer de regroupement permanent séparé, d’où le refus de créer une association des membres de « la IV » dans le NPA, proposition qui n’a obtenu que 12 % des voix. L’ensemble des autres propositions a été approuvé par 87 % des congressistes.