« Entre nous, on ne parle pas vaccination mais des postes qui manquent », dit la déléguée CGT au CHU de Toulouse

, par SALINGUE Pauline

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Pauline Salingue, déléguée CGT au CHU de Toulouse, considère qu’il faut vacciner mais que le gouvernement doit aussi ouvrir des lits, embaucher et revaloriser les salaires. Interview.

L’hôpital Purpan, CHU de Toulouse
© Radio France - Bénédicte Dupont

Alors que le variant Delta se propage rapidement en France et représente 46 % des contaminations en Occitanie, Emmanuel Macron doit annoncer ce lundi 12 juillet, à 20h, de nouvelles mesures de restrictions. « La communication du gouvernement n’est pas convaincante », assure Pauline Salingue, déléguée CGT du CHU de Toulouse. Elle était l’invitée de France Bleu Occitanie ce lundi à 8h.

« Comment voulez vous convaincre quand pendant des mois vous avez menti ? »

Pauline Salingue espère plutôt, sans y croire, l’annonce de l’ouverture « de 100 000 lits et l’embauche de 200 000 personnels dans les hôpitaux. On préférerait entendre ce genre de nouvelles, mais malheureusement, on sait que n’est pas ce genre d’annonce qui sera faite. » Pour elle, il manque 1 500 postes au CHU de Toulouse. Si elle estime qu’il faut vacciner plus, elle considère que le gouvernement a perdu la confiance de sa population. « Comment vous voulez convaincre quand, pendant des mois, vous avez menti ? Vous avez expliqué que ce n’était pas grave si on ne portait pas de masques, que les masques n’étaient pas nécessaire dans les hôpitaux et que les soignants pouvaient aller travailler plus vite etc. »

Pauline Salingue explique qu’elle est vaccinée, mais qu’au quotidien « les discussions tournent autour des postes qui manquent, des patients laissés dans le couloir, des fiches de paie ». Si le CHU n’est pas débordé par le Covid-19 à Toulouse, en revanche « des patients s’accumulent dans les couloirs, aux urgences, les périodes estivales avec en plus de nombreux professionnels qui ont quitté les hôpitaux à cause de leurs conditions de travail et des promesses non tenues qui leur avaient été faites. De nombreux lits sont encore fermés et la situation est très tendue dans les hôpitaux. Cela ne va pas s’améliorer si rien n’est fait. »