- Portrait d’Auguste Blanqui par Ernest Pignon-Ernest
Ce qui ne l’a pas empêché de devenir la grande figure du socialisme révolutionnaire au XIXe siècle en France, créant des journaux, des sociétés secrètes, montant des insurrections, édifiant la jeunesse révolutionnaire parisienne. C’est l’inspirateur de la Commune de Paris, sauf qu’il ne pourra y participer, Adolphe Thiers ayant pris soin de faire emprisonner celui qu’il considérait comme « le plus scélérat de tous ». Pour Karl Marx, Blanqui est le chef qui a manqué aux Communards, « la tête et le cœur du parti populaire français [1] ». Quatre fois condamné à mort, quatre fois gracié, jusqu’à sa libération en 1879, après la campagne menée par Victor Hugo et Clemenceau… Blanqui fut enfermé sept ans dans le pénitencier de Belle-Île, de 1850 à 1857. Il écrit, il milite, il jardine, il enseigne, il débat avec les autres détenus politiques. Sa mère lui rend visite, frêle silhouette lui apportant secrètement des messages et de l’argent. Dans la nuit du 4 avril 1853, après des mois de préparations avec un comparse, c’est la grande évasion, la belle… Au terme de cette aventure, il écrira à sa mère : « petit homme n’est pas mort ». Mais quelle aventure !
Le podcast
Reportage : Anaëlle Verzaux, Daniel Mermet à Belle-Île en 2013. On retrouve aussi Daniel Bensaïd et Éric Hazan, éditeur des textes de Blanqui (pour retrouver l’intégrale de l’émission « Maintenant, il faut des armes » avec Éric Hazan et Daniel Bensaïd, diffusée le 12 février 2007, c’est par là).
Programmation musicale :
- Marianne Oswald : Chasse à l’enfant
- La Canaille : La Canaille
- Hélène Delavault : La Marseillaise des cotillons
- Éric Amado : Le Chant des transportés
- Léo Ferré : Ni dieu ni maître
réalisation : Jérôme Chelius et Franck Haderer
- Maurice Dommanget, Auguste Blanqui à Belle-Île, Paris, 1935.
- Auguste Blanqui, Maintenant, il faut des armes, textes choisis et présentés par Dominique Le Nuz, La Fabrique, Paris, 2007.
- Gustave Geffroy, L’Enfermé, L’Amourier, 2015.