Solidaires international (publié par l’union syndicale Solidaires). Un dossier sur le Burkina Faso autour de la centrale syndicale CGT-B, complété par des textes sur le Mexique, l’Italie, la Pologne et le Forum social maghrébin. Quelques informations indispensables sur les syndicats combatifs à travers le monde.

• Solidaires international, n° 4, janvier 2009, Paris, 64 pages, 3 €.

La revue internationale des livres et des idées. Parmi les nombreux articles intéressants, je souligne le texte de David Harvey « Le droit à la ville », les approches d’ Yves Citron sur « La passion des catastrophes » et de Frédéric Jullier sur « La critique hors-la-loi ».
Au delà des nécessaires polémiques et des points de vue divergents, le ton sentencieux de certains articles est dommageable à la belle tenue de cette revue.

• La revue internationale des livres et des idées, n° 9, janvier-février 2009, 5 €.

Nouvelles questions féministes. Le riche dossier « Identités et conflits en Méditerranée : un jeu de miroirs au détriment des femmes » permet la mise en relations de thèmes souvent disjoints (colonialisme, racisme, religion, travail, mariage etc.) et détaille les instrumentalisations, tant occidentales (coloniale et actuelle) que des pouvoirs publics des pays évoqués (Algérie, Maroc, Syrie et Chypre), des aspirations ou des droits des femmes. Les textes analysent les actualisations différenciées de la domination masculine. Ils soulignent les travestissements du travail des femmes, les diverses violences exercées par la société et les hommes.
Fait suite un dossier d’hommage à Léo Thiers-Vidal, militant féministe, critique de l’ordre masculiniste et auteur d’une thèse sur la conscience des dominants (De l’Ennemi Principal aux principaux ennemis) qui devrait prochainement paraître.
Des lectures à compléter par l’entretien avec Paola Tabet « Creuser des évidences toutes naturalisées ».
Un numéro qui démontre, s’il le fallait encore, la fécondité des études de genre.

• Nouvelles questions féministes, « Féminismes autour de la Méditerranée », Lausanne, vol. 27, n° 3/2008, Antipodes, Lausanne, 19 €.

ContreTemps. Le premier numéro de la nouvelle série est assez éclectique. Outre un dossier sur la nouvelle gauche anticapitaliste, un ensemble de textes sur les États-Unis (dont un entretien avec Howard Zinn « Le parcours d’un intellectuel militant »), je souligne l’entretien avec Edgardo Lander « Le processus bolivarien : un projet alternatif en tension ? » et le texte de Michel Husson « Le capitalisme vert est-il possible ? »
A lire aussi l’intervention de Jean-Marie Harribey dans un débat entre Daniel Bensaïd et Pierre Khalfa au sujet de la critique que fait Cornelius Castoriadis de Karl Marx. L’auteur souligne un certain nombre de points importants des analyses marxiennes contre les lectures partielles, sur les rapports sociaux, la nécessaire combinaison d’une analyse théorique abstraite et d’une analyse historique concrète et sur les caractères particuliers de la marchandise force de travail. Après des années de silence, la renaissance des débats autour de Marx, les confrontations de lectures, les nouvelles publications et recherches (qui ne sauraient évidemment se réduire au marxisme), sont signes d’un bouillonnement, encore balbutiant, de la volonté de comprendre le monde, au-delà des détails et des apparences.

• ContreTemps, n° 1, Nouvelle série, Paris, Éditions Syllepse, 2009, 12 €.

Savoir/agir. Le riche dossier : « La santé au régime néolibéral » ne saurait être résumé en quelques lignes. La qualité d’ensemble des textes est à souligner. Outre la pertinence des rappels sur le non-désengagement de l’État mais sur ses nouvelles modalités d’intervention visant à « disséminer les valeurs du marché à la politique sociale et à toutes les institutions, à promouvoir la concurrence en tant que principe régulateur de la sphère publique », j’ai particulièrement apprécié le texte de Bernard Friot et Laurence Poinsart « La cotisation maladie aux prises avec la CSG et les mutuelles »

• Savoir/agir n° 5, septembre 2008, Bellecombe-en-Bauges, Éditions du croquant, 15 €.