- Les écrits ou les dessins émanant de membres de communautés dominantes qui diffament la religion de groupes minoritaires, victimes du racisme, ne sont qu’une manifestation d’oppression et d’incitation à la haine raciale. Ils doivent être dénoncés en tant que tels et combattus au besoin par des moyens politiques et légaux.
- La liberté d’expression est concernée au premier chef lorsque des écrivains ou des artistes défient les prohibitions de leurs propres gouvernements ou religions — prohibitions qui prennent souvent la forme de lois contre le blasphème. Plusieurs auteurs et artistes d’origine musulmane sont confrontés à la répression gouvernementale, à l’oppression et/ou aux menaces de forces intégristes. Leurs liberté d’expression doit être fermement défendue.
- Les caricatures anti-musulmanes du quotidien danois, comme toute manifestation d’islamophobie et de mépris impérialiste et raciste, ont servi de prétexte aux équivalents musulmans de la droite et de l’extrême-droite occidentales afin de renforcer la position des groupes intégristes islamiques ou bien afin de dévier le mécontentement populaire en le dirigeant contre un membre mineur du système impérialiste.
- Le combat contre le racisme, les politiques anti-immigrés et les guerres impérialistes ne doit pas être opposé au combat pour les droits et libertés démocratiques. Ils doivent être combinés : nous nous opposons au racisme et à l’impérialisme, mais nous ne soutenons pas les courants antidémocratiques au sein de cette lutte générale ; nous défendons la liberté d’expression, tout en luttant contre toute expression de racisme et d’idéologies oppressives.