Après le retour de la droite au pouvoir en 1993, c’est dans un contexte de renouveau des luttes que je me suis engagé aux JCR et à la LCR, entre les grèves contre le « smic-jeunes » de 1994 et le grand mouvement social de l’hiver 1995. J’ai par la suite beaucoup milité dans le syndicalisme étudiant. Quand j’ai participé à la création du Nouveau parti anticapitaliste, c’est parce qu’il se donnait l’objectif de rassembler le meilleur des traditions de la gauche de transformation sociale. Cette perspective, la campagne pour le Non à la Constitution d’une Europe libérale, et les collectifs unitaires antilibéraux l’avaient esquissée. Quand la droite et le MEDEF tapent toujours plus fort, pour résister et riposter efficacement, il faut le faire dans l’unité ; non pas en lorgnant du côté de la droite, comme le fait le PS avec le Modem, mais en rassemblant une gauche de gauche, sûre de ses valeurs et de ses objectifs.
Depuis, la création du Front de gauche a été le seul acte de rassemblement, tandis que le NPA privilégiait son affirmation propre : après le cavalier seul des européennes, il l’a confirmé pour ces élections régionales. C’est pourquoi j’ai décidé de quitter ce parti en décembre dernier, quand son Comité politique national, dont j’étais membre, a rejeté l’offre unitaire du Front de gauche. C’est ensuite sur la proposition de mes camarades de la Gauche unitaire, que je connaissais de nos combats communs à la LCR, que j’ai accepté de figurer sur la liste « L’humain d’abord ! Une gauche combative, sociale, écologiste et citoyenne pour ma région ».
À l’image des autres listes « Ensemble pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes », cette construction politique a permis d’élargir, au-delà du Front de gauche, le rassemblement à de nouvelles forces politiques (les Alternatifs, la Gauche alternative), à des militants syndicaux et associatifs de sensibilités diverses. Je compte sur la campagne pour rendre ce mélange le plus efficace possible !
Plus notre score sera élevé, plus nous serons capables de peser sur l’avenir de notre région et plus notre alliance sera confortée. Pour résister efficacement à Sarkozy, il faut un front social et politique permanent, qui tisse des liens forts entre organisations politiques, associatives et syndicales autour d’une plate-forme d’alternative. C’est le seul projet capable de mobiliser le salariat et la jeunesse dans leur majorité, de donner une perspective commune aux mouvements sociaux au-delà de leur irréductible diversité. Je garde par ailleurs l’espoir que notre dynamique puisse convaincre mes camarades du NPA de la nécessité de ce projet.
Pourquoi je suis sur la liste « L’humain d’abord ! »