La LCR s’interroge sur les circonstances exactes du drame survenu dans les locaux de la sous direction antiterroriste de la PJ à Paris : la défenestration, le jeudi 14 juin, d’un militant nationaliste corse, Dominique Pasqualaggi, 33 ans, qui s’est blessé grièvement dans sa chute d’une fenêtre des locaux de la rue des Saussaies. Il est toujours maintenu dans le coma, avec de nombreuses blessures. Nous ne pouvons qu’exiger que les enquêtes administratives et judiciaires en cours concernant ce fait gravissime apportent très rapidement d’autres réponses que celles initialement données : tentative d’évasion... en sautant d’une fenêtre du troisième étage ! Ce militant est détenu en préventive depuis un an et demi pour un plasticage commis contre la Trésorerie d’Aix-en-Provence où son compagnon Alexandre Vincenti a trouvé la mort, tué par l’explosion prématurée de l’engin. Dominique Pasqualaggi se trouvait à ses côtés. Son avocat a dénoncé à plusieurs reprises les pressions psychologiques que subissait depuis son client ainsi que la situation de militants emprisonnés soumis à un véritablement harcèlement. Cette pression au quotidien s’effectue tant au niveau de gardes à vue et d’interrogatoires longs et répétitifs qu’au niveau des conditions absolument indignes et injustes de détention longues hors de l’île. D’autant que la majorité des militants détenus sont en préventive... La LCR rappelle son exigence de rapprochement de l’ensemble des détenus politiques corses.
Montreuil, le 22 juin 2007.