Avant-propos
Contrairement aux belles formules officielles sur la démocratie pour tous et l’égalité républicaine, le racisme continue à sévir au pays « des droits de l’Homme ». Depuis le 11 septembre et la guerre sans limites de Bush, on parle ouvertement d’un choc des civilisations. Les médias et les politiciens désignent les boucs-émissaires, et la police se charge de faire régner l’ordre. Les « jeunes de banlieues », basanés de préférence, les sans papiers, et de plus en plus les musulmans sont régulièrement désigné-e-s comme responsables de la crise économique et sociales.. Et lorsque des victimes du racisme essaient de résister, de s’organiser, ou tout simplement de se forger une identité, le discours officiel a maintenant un argument massue : halte au communautarisme, ces gens là ne veulent pas , ces gens là ne veulent pas s’intégrer !
« Diviser, pour mieux régner ». Le racisme est un pilier du système dans lequel nous vivons, il sert à faire oublier que l’immense majorité des hommes et des femmes est dominée par une poignée de parasites. Pourtant à chaque période de luttes sociales le besoin d’unité se fait ressentir. À la fin des années 60 se développe le mouvement antiraciste le plus fort que l’Histoire ait connu, contre un système parmi les plus discriminatoires au monde : le mouvement noir, après des décennies de luttes dans le Sud des Etats-Unis, gagne la fin de la ségrégation légale en 1965, et se développe parmi la jeunesse et les travailleurs des grandes villes du Nord. Alimenté par une atmosphère de révolte aux quatre coins du monde, ce mouvement fait trembler la classe dirigeante américaine, qui mettra plusieurs années à reprendre l’initiative.
Il est donc forcément intéressant de regarder comment s’y sont pris les oirs à cette époque. Les questions qu’ils se posaient sont toujours d’actualité : faut-il s’intégrer au système ? Faut-il tenter d’en créer un autre, à côté, séparé ? Ou bien, faut-il se battre pour... la révolution ?
Introduction
I- Les luttes noires avant 1964
Des premières révoltes d’esclaves à l’intégrationnisme
Le mouvement des droits civiques
II- Le Black Power
1964 - 1967 : les grandes émeutes
Un racisme à l’envers ?
À la recherche d’une nouvelle politique
Le mouvement contre la guerre du Viêt Nam
III- Black Panthers et DRUM : quelle stratégie pour l’émancipation ?
Le Parti des Panthères noires
Lutte des noirs et mouvement ouvrier – « J’ai essayé d’être un communiste »
Dodge Revolutionnary Union Movement (DRUM)
Conclusion
Quelques définitions
À lire
Avec un X comme Malcolm